L’ONU demande une suspension de l’utilisation de la reconnaissance faciale en toute urgence

Reconnaissance Faciale

Michelle Bachelet, haut-commissaire des droits de l’homme, aux Nations-Unies, veut interdire l’utilisation de la reconnaissance faciale. Selon elle, ces applications ne respectent pas le droit international des droits de l’homme.

L’Organisation des Nations-Unies (ONU) se préoccupe grandement de la reconnaissance faciale, technologie basée sur l’intelligence Artificielle. Selon le bureau des droits de l’homme de l’ONU, la reconnaissance faciale présente un grand risque et porte atteinte aux droits de l’homme. Pour ce faire, il requiert qu’une suspension de son applications soit effectuée en toute urgence. 

L’ONU inquiété par les technologies basées sur l’Intelligence Artificielle 

Le 15 septembre, Michelle Bachelet a déclaré que tous les pays membres de l’ONU devraient « expressément interdire les applications d’intelligence artificielle qui ne respectent pas le droit international des droits de l’Homme ». L’organisation intergouvernementale se dit inquiète de la place et de la proportion que prennent les technologies de l’IA dans certains pays. « Leur utilisation peut avoir des effets négatifs, voire catastrophiques, si elles sont utilisées sans tenir suffisamment compte de la manière dont elles affectent les droits des personnes », a-t-elle dit.

Ainsi l’ONU exige une suspension temporaire de ces applications. Car elles permettent de classer une population selon son comportement. Certains pays utilisent ces applications pour classer une population en différentes catégories comme le sexe ou l’origine ethnique, ce qui est une forme de discrimination pure. On a l’exemple frappant de la Chine qui a déployé son système de notation sociale il y a plusieurs années. 

L’Union Européenne, organisation régionale est sous la même longueur d’onde que l’ONU. D’ailleurs deux régulateurs européens à savoir le Contrôleur européen de protection des données (CEPD) et le Comité européen de la protection des données (EDPB), ont demandé à la Commission européenne d’interdire toute reconnaissance faciale dans les espaces publics. Ils estiment qu’on assiste à la fin de l’anonymat avec l’utilisation de ces systèmes de reconnaissance à distance dans les lieux publics.

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La directrice de Thematic Engagement, une agence des Nations-Unies, Peggy Hicks explique qu’« il ne s’agit pas d’interdire l’IA. Il s’agit de reconnaître que si l’IA doit être utilisée dans des domaines très critiques, comme celui des droits de l’Homme, cela doit être fait de la bonne manière. Et nous n’avons tout simplement pas encore mis en place un cadre qui garantisse que cela se produise ».

L’ONU a fait sortir un rapport sur ce sujet. Dans ce rapport, on peut remarquer une certaine méfiance concernant les technologies de reconnaissance faciale; car elles utilisent les expressions du visage et les mouvements du corps et font une déduction biaisée des états mentaux et émotionnels des personnes en question. 

 

David W. PIERRE
#BustekMedia 

 

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