Twitter prend de nouvelles mesures contre les utilisateurs qui partagent des fausses informations

Le 19 Mai dernier, Twitter a présenté sa nouvelle politique en matière de lutte contre la désinformation en  temps de crise. La plateforme entend ainsi ralentir la diffusion de fausses informations lors de ces périodes.

 

Twitter s’engage à lutter contre la désinformation en temps de conflit ou de crise, il s’y engage déjà dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie. En effet, sa nouvelle politique permettra  d’endiguer la diffusion des contenus apparemment les plus trompeurs, particulièrement ceux qui pourraient causer de graves préjudices. La plateforme compte détecter ces contenus par le biais de sources « crédibles et publiques » disponibles, comme les groupes de surveillance, les organisations humanitaires, les enquêteurs de sources ouvertes et les journalistes.

Des mesures s’inscrivant dans la lutte contre la désinformation

Twitter annonce de nouvelles mesures qu’il prendra contre des utilisateurs de la plateforme qui enfreignent cette politique. L’une d’elles est de limiter la visibilité de ces types de contenus. En revanche, la plateforme donnera un coup de pouce aux messages respectant le règlement ou appartenant à des comptes « de haut niveau », tels que les médias vérifiés, affiliés à l’Etat, gouvernementaux et officiels. 

Une autre mesure consiste à faire accompagner les tweets jugés non conformes à la politique mise en œuvre par le réseau social d’un message d’avertissement. Les utilisateurs devront cliquer sur ce dernier avant de lire les publications considérées comme problématiques. Ce message d’avertissement les expliquera que le partage d’informations fausses ou trompeuses peut nuire aux populations touchées par la crise. Aussi leur sera-t-il, en plus, impossible de liker, retweeter ou partager ces tweets.

Les types de tweets ciblés dans la lutte contre la désinformation

Twitter met l’accent sur certains types de tweets sur lesquels il compte ajouter un avertissement :

– Fausse couverture ou reportage sur un événement, ou encore informations caractérisant mal les conditions sur le terrain au fur et à mesure de l’évolution d’un conflit ;

– Fausses allégations concernant l’usage de la force, les incursions dans la souveraineté territoriale, ou autour de l’usage des armes ;

– Allégations manifestement fausses ou trompeuses de crimes de guerre ou d’atrocités contre des populations spécifiques ;

– Fausses informations concernant la réponse de la communauté internationale, les sanctions, les actions défensives ou les opérations humanitaires ;

Les commentaires forts, les efforts de démystification ou de vérification des faits, les anecdotes personnelles ou les récits à la première personne n’entrent pas dans le cadre de cette politique.

Une lutte qui ferait d’une pierre, deux coups

Pour l’instant, seuls les comptes considérés comme suffisamment importants pour influencer une grande communauté seront ciblés par la nouvelle politique de Twitter. Par ailleurs, cette dernière, en plus de s’inscrire dans le contexte de la crise actuelle, coïncide aussi avec celui du rachat de Twitter par Elon Musk. Le milliardaire a effectivement affirmé vouloir transformer la plateforme en bastion de la liberté d’expression. 

De plus, Elon Musk a déclaré être ouvert à un retour de Donald Trump sur le réseau social duquel il a été banni, accusé d’incitation à la violence et de publication de fake news.  Twitter souhaite manifestement renforcer sa lutte contre la diffusion de fausses informations. Cependant, reste à constater si le dirigeant de Tesla conservera cette politique une fois le rachat complètement effectué.

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