Le jeudi 25 Mars 2021 le Ministère de l’Environnement conjointement avec le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement et Athena Global a procédé au lancement de la première plateforme en ligne dédiée aux questions environnementales, le système d’information Environnemental d’Haïti. Cette grande première à la fois virtuelle et présentielle a réuni plusieurs personnalités au Local de Banj, à Delmas.
« Aujourd’hui, on se réunit pour partager ce moment important mais ce n’est qu’une étape dans un processus beaucoup plus long et beaucoup plus exigeant » c’est sur ces mots que le représentant du PNUE en Haïti, Fabien MONTEILS, ce Jeudi 25 mars 2021, a lancé la discussion sur le lancement officiel du SIE-Haïti. Le panel a réuni plusieurs personnalités et cadres notamment le ministre de l’Environnement, Astrel Joseph, le directeur du Centre National de l’Information Géo-Spatiale (CNGIS), Boby PIARD et M. Andrew EDDY de Athéna Global faisant office de modérateur depuis la plateforme Zoom.
« Le SIE-Haïti a pour objectif de recueillir des données sur l’environnement en Haïti en vue d’évaluer, d’informer et de suivre l’état de l’environnement en Haïti », avance le manager du projet, M. Pierre Clavens JEAN MARIE qui a travaillé sur le projet durant les 18 derniers mois.
Le SIE-Haïti est un outil qui permet d’archiver, de traiter et de vulgariser des informations statistiques environnementales, soutient, M. Astrel JOSEPH. Ce système peut permettre une gestion optimale des ressources destinées à la protection de l’environnement. Cette plateforme en ligne est portée par le Ministère de l’Environnement et administrée par l’ONQEV en collaboration avec le CNIGS. Elle a été développée par la Fondation CIMA et par Athéna Global. Elle est supportée techniquement par le PNUE et financée par le Fonds pour l’Environnement mondial. Le lien est déjà disponible à l’adresse suivante: www.sie-haiti.org .
Une plateforme accessible à tous
« Il est absolument nécessaire que ce système d’information environnemental soit au service des Haïtiens et qu’il y ait une réelle appropriation populaire de ce système d’information et de l’information qui y est contenue » avance, le représentant du PNUE en Haïti.
« C’est un point essentiel parce que c’est à travers l’utilisation que la société civile fera de ce système d’information que cela va permettre d’appuyer la dynamique au niveau des institutions publiques pour pouvoir exploiter ces données et les transformer en prises de décision. » ajoute t-il.
- MONTEILS s’est montré très préoccupé par l’appropriation du public face au système. En effet, il faut, selon lui, un engouement et une appropriation populaires.
« Ce système d’information environnemental n’a de sens que s’il permet de réellement appuyer la prise de décision, dit-il. Cette prise de décision, d’une part, nécessite une capacité d’analyse et d’exploitation de ces données mais aussi, elle nécessite une certaine volonté publique. »
Aussi, fait-il l’éloge du côté « accès public » de la plateforme. En effet, le SIE-Haïti est accessible à :
- à tout citoyen s’intéressant aux questions environnementales en Haïti;
- Aux techniciens et spécialistes du secteur de l’environnement;
- Aux chercheurs, professeurs, universitaires, étudiants pour leurs travaux scientifiques;
- Aux experts et entités nationales et internationales voulant contribuer dans la collecte et le traitement d’informations sur l’environnement en Haïti.
La construction d’une vision politique derrière le système
« Sans la production d’informations environnementales permettant d’établir une photographie de notre pays, nous ne saurons concevoir les interventions adéquates à implémenter et évaluer le succès et l’échec des actions mises en œuvre pour la restauration de notre environnement ».
Telle a été l’affirmation du DG du ministère de l’Environnement. D’après lui, grâce aux informations disponibles sur le système, des politiques publiques devraient se mettre en œuvre pour répondre à des problématiques liées à l’environnement. D’où l’intérêt d’une plateforme strictement dédiée aux questions environnementales. M. MONTEILS le rejoint sur ce point en donnant l’intérêt à s’intéresser à l’environnement.
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« Aujourd’hui, on travaille sur la question environnementale, non pas parce que nous sommes des amoureux des papillons et des oiseaux mais parce qu’on porte une attention particulière au développement durable et à la résilience du peuple haïtien. On sait que l’environnement est indispensable à cela. »
Aussi, M. MONTEILS déplore le fait que l’environnement soit secondaire pour les Haïtiens. Or, l’environnement est la source de solutions aux problèmes sociétaux. Maintenant, il reste à espérer un retour du public qui devrait accueillir à bras ouverts cette plateforme. De ce fait, les Ministères et les instances concernés pourraient travailler efficacement au développement durable en Haïti.