Ces dernières années, TikTok n’a cessé d’attirer des adolescents et des jeunes adultes sur sa plateforme. En effet, le réseau social a connu une telle ascension que les autres plateformes ont dû répondre à sa concurrence. Elles ont donc créé de nouveaux formats inspirés de son application : des vidéos courtes qui défilent verticalement. C’est dans cette optique que sur Instagram et Facebook, on retrouve des Reels et sur YouTube, il y a des Shorts. Toutefois, bien que YouTube devance TikTok avec ses 2,4 milliards d’utilisateurs, la plateforme de ByteDance demeure un concurrent redoutable.
Les YouTubeurs se plaignent…
D’ailleurs, depuis quelque temps, les YouTubeurs dénoncent une baisse de rémunération et un manque de considération de la plateforme. Les créateurs déplorent le fait que YouTube Money ne leur rapporte presque rien. Cela les contraignent à trouver des ressources ailleurs, notamment dans les contenus sponsorisés. Par conséquent, ce Mardi 20 Septembre 2022, dans l’événement Made on YouTube, une conférence tenue par YouTube, le géant américain a dévoilé une série de nouvelles règles de rémunération. Le géant de la vidéo en ligne a également évoqué un nouveau Programme Partenaire mettant en avant les Shorts.
Augmentation « sous condition » des revenus des partenaires
Si auparavant, pour devenir partenaire, il fallait avoir 1 000 abonnés et 4 000 heures de visionnage valides sur les vidéos publiées sur les 12 derniers mois, désormais les créateurs de plus de 1 000 abonnés devront enregistrer 10 millions de vues sur Shorts sur 90 jours pour obtenir leur sésame. En effet, dès 2023, les quelque 2 millions de partenaires pourront améliorer leurs revenus. Ils pourront bénéficier de solutions de financement comme les Super Chats, Super Stickers, Super Thanks, pour ne citer que celles-là. Des seuils de déblocage seront fixés au cours de l’année 2023.
Monétisation des Shorts : Une réponse à TikTok ?
En outre, YouTube a annoncé que les Youtubeurs pourront désormais monétiser davantage leurs Shorts. « À partir de 2023, les créateurs participant au Programme Partenaire YouTube (actuels et futurs deviendront éligible au partage des revenus sur les Shorts » a annoncé la plateforme. Ainsi les créateurs pourront-ils partager 45% des revenus publicitaires gagnés par YouTube grâce à ce format, proportionnellement au nombre de vues qu’ils génèrent. La plateforme cherche, en ce sens, à rapatrier ses utilisateurs qui le fréquentent moins au profit d’Instagram et de TikTok.
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Par ailleurs, YouTube compte faciliter l’intégration de musiques dans les contenus. Dès l’année prochaine, YouTube Studio embarquera Creator Music, une fonctionnalité permettant d’intégrer des musiques libres de droit directement depuis la plateforme. Quant aux titres soumis à une licence, YouTube les propose à des prix raisonnables. Cependant, si des créateurs désirent les utiliser sans les acheter, YouTube partagera les revenus générés par le contenu avec le détenteur des droits de la musique.
YouTube veut changer la donne
En somme, les nouvelles règles de Youtube sont destinées à servir aux propres intérêts de l’entreprise. D’ailleurs, les conditions de rémunération et l’accès au Programme Partenaire dépendent fortement du format Shorts. En fait, la plateforme entend appliquer cette stratégie afin de concurrencer TikTok. Les statistiques des vidéos publiées sur YouTube se sont effondrées ces derniers mois. Et, la plupart des YouTubeurs ont développé un compte TikTok, alimenté régulièrement pour ne pas perdre leur communauté. Il paraît donc évident que YouTube joue le tout pour le tout pour rivaliser avec son concurrent chinois.