Officiel : tous les appareils électroniques auront le même chargeur d’ici fin 2024

A new USB-C PD charger cord for an Apple MacBook Pro laptop.

Ce Mardi 4 Octobre 2022, le Parlement Européen vote la loi imposant un chargeur universel. De ce fait, d’ici fin 2024, les consommateurs pourront recharger tous leurs appareils électroniques avec un seul et même chargeur, de type USB-C.

 

L’Union Européenne (UE) enchaîne longtemps des négociations pour imposer un chargeur universel pour tous les appareils électroniques. Depuis 2015, elle avait choisi la prise d’alimentation standard USB-C qui détient trois atouts : compacité, robustesse, facilité d’insertion. Et, enfin, ce Mardi 4 Octobre, le Parlement européen vote la directive « chargeur universel pour les appareils électroniques ». Les députés ont majoritairement approuvé cette mesure avec 602 voix pour, 13 contre et 8 abstentions.

La loi a tout prévu !

Les fabricants ont deux années pour s’y conformer. D’ici fin 2024, la plupart des nouveaux modèles d’appareils électroniques nomades devront se munir du même connecteur d’alimentation, le standard USB-C. Ainsi les consommateurs ne seront-ils plus contraints d’acheter un chargeur différent pour chaque acquisition d’un nouvel appareil. D’ailleurs, la réglementation prévoit une harmonisation de la vitesse de charge pour les appareils autorisant la charge rapide, pour éviter qu’elle soit bridée en cas d’utilisation avec un appareil d’une marque différente. 

Cette nouvelle mesure est valable pour les smartphones, les tablettes, les consoles portables, les liseuses, les appareils photos, les enceintes Bluetooth et les casques audio rechargeables.  Les montres connectées y échappent pour l’instant étant donné leur compacité. Quant aux PC portables, ils auront jusqu’à début 2026 pour s’y soumettre. 

Des objectifs bien définis !

L’Union Européenne a des objectifs bien définis expliquant une telle mesure. Sur le plan écologique, celle-ci veut offrir aux chargeurs une vie plus longue que les appareils qu’ils équipent. De plus, elle entend simplifier la vie des consommateurs en leur évitant de jongler entre différents chargeurs. Cela étant, la directive de l’UE mettra hors circuit les anciens blocs d’alimentation et les câbles spécifiques qui les équipent. Cette simplification prendra toutefois des années avant d’être effective, le temps que les appareils d’ancienne génération, aux connecteurs non standards, partent à la casse.

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Plusieurs appareils électroniques sont déjà équipés de chargeur type USB-C. Pourtant, certains produits refusent encore de s’y plier : les smartphones premier prix, les PC bas de gamme, entre autres, et beaucoup de produits Apple de dernière génération. En effet, les smartphones d’Apple, ses casques audio et certaines de ses tablettes utilisent un connecteur propre à la marque, le Lightning. Pourtant, Apple ne s’oppose pas à l’USB-C.

Qu’en est-il d’Apple?

Des tablettes pro et des ordinateurs du constructeur californien sont munis de connecteur  USB-C depuis plusieurs années. Cependant, l’entreprise ne se réjouit pas à l’idée de généraliser cette prise à tous ses appareils électroniques nomades. Il s’agirait, pour Apple, d’un véritable gâchis écologique provoqué par le rejet des câbles Lightning dont sont possesseurs des centaines de millions de consommateurs et par la mise de côté de certains accessoires, casques ou stations de recharge par exemple. 

Par ailleurs, si la marque à la pomme estime que la nouvelle mesure est aussi une barrière à l’innovation, l’UE semble laisser un couloir à l’évolution des appareils nomades. En effet, Apple pourra toujours insérer des connecteurs de recharge d’un genre nouveaux sur les appareils disposant de suffisamment de place pour en intégrer plusieurs. Aussi l’entreprise californienne pourra t-elle placer sur un ordinateur portable, en plus d’un connecteur USB-C, une deuxième prise de recharge. Les MacBooks ne perdront pas nécessairement, du coup, leur magnétique, le MagSafe

Le Parlement Européen a certes voté la directive, mais faut-il encore attendre l’approbation du Conseil. Le texte sera ensuite signé par la Présidente du Parlement et la présidente du conseil avant d’être publié au journal officiel.

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