Facebook s’investit de plus en plus dans un nouveau projet très ambitieux qu’il développe en ce moment. Dénommé « Metaverse », ce projet est considéré, pour certains, comme l’un des plus révolutionnaires en matière de technologie au monde.
Metaverse, qu’est-ce que c’est ?
Metaverse est un terme anglais, la traduction du français est métavers, c’est une contraction de meta et de universe, c’est-à-dire « méta-univers ». C’est un monde virtuel fictif. On approprie le terme à la version future d’Internet où des espaces virtuels, persistants et partagés sont accessibles via interaction 3D.
Le terme a été découvert pour la première fois dans le roman “Le Samouraï virtuel”, de Neal Stephenson, paru en 1992. « Le métavers est une invention de ma part, qui m’est venue à l’esprit quand j’ai réalisé que les mots existants (comme “réalité virtuelle”) étaient trop maladroits pour être utilisés », a écrit Neal Stephenson. On peut aussi le définir comme l’ensemble des mondes virtuels connectés à Internet, pouvant être perçus par le biais de la réalité augmentée.
Facebook a annoncé son projet de metaverse depuis quelques temps. Un investissement de 50 Millions a été effectué à cet effet ainsi que 10 000 emplois ont été créés aux États-Unis. Marck Zuckerberg veut accélérer les choses en annonçant qu’il compte investir 10 Milliards de plus et créer 10 000 emplois en Europe cette fois-ci.
Que veut faire Facebook ?
Facebook veut créer la « plateforme informatique du futur » avec son nouveau projet de métavers. Le but de ce nouveau projet consiste à créer un monde en format 3D. Plus besoin de vous déplacer pour aller au travail ou au supermarché, avec un casque de réalité virtuelle et un avatar, le tour est joué.
Auparavant la réalité virtuelle consistait spécialement aux jeux vidéos mais avec ce projet de Facebook, le but est de créer beaucoup plus d’interaction sociale. Il est considéré comme l’un des projets les plus ambitieux de la compagnie américaine qui est constamment sous les feux des projecteurs. Pour ce faire, elle investit de plus en plus et annonce des recrutements tant en Europe qu’aux États-Unis. Elle recherche des ingénieurs spécialisés et du personnel hautement qualifié pour construire cette nouvelle plateforme. Mark Zuckerberg vise l’excellence et souhaite avoir un milliard d’utilisateurs d’ici 2030.
Avec ce projet, Facebook va au delà de tout
En 2014, à l’occasion du dixième anniversaire de Facebook, Mark Zuckerberg, en anticipant sur les dix prochaines années du réseau social, a fait cette déclaration : « Au cours de la prochaine décennie, la technologie va nous permettre d’ouvrir de nouvelles voies pour capturer et communiquer de nouvelles formes d’expériences ». Et, un mois plus tard, Facebook dépense 2 milliards pour racheter Oculus VR, une compagnie spécialisée dans la réalité virtuelle. On passe du format classique à un écran avec un environnement fait de bits et en format 3D. Google Earth a tenté de lancer une version 3D de son application mais ça n’a pas fonctionné. Avec le “metaverse”, Facebook tente le pari et va au-devant des critiques le concernant.
La compagnie américaine, qui s’appelle désormais “Meta”, a fait savoir que ce projet a pour but de créer « plus d’interactions sociales ». Néanmoins Facebook déclare que ce projet sera accompli avec « d’autre ». Le géant de la tech compte y intégrer d’autres compagnies mais pour l’instant on ne les connaît pas encore.
Zuckerberg veut redorer l’image de la compagnie
Selon des études, beaucoup de jeunes laissent Facebook pour aller vers d’autres réseaux sociaux. De plus, la compagnie a fait face à beaucoup de difficultés et d’accusations au cours de ces dernières année; les données personnelles qui sont considérées comme non protégées avec Facebook, le cambridge analytica, les accusations lancées par la lanceuse d’alerte Frances Haugen, la dernière panne des quatre applications du groupe, qui a duré plus de 6 heures etc. Mark Zuckerberg veut donner une autre image de sa compagnie en changeant son nom et introduire son projet de métavers. Mais le manque de confiance envers la compagnie persiste malgré toutes ces nouvelles initiatives.
Dans une interview accordée à France 24, à l’émission titrée Le Débat, Gilles Babinet, co-président du conseil national du numérique de France, a repris les déclarations de Frances Haugen pour dire que la compagnie ne s’intéresse qu’au profit de son entreprise et que cette compagnie est néfaste pour la démocratie.
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Par ailleurs, beaucoup de gens ont peur de Facebook en raison du manque de confidentialité. D’ailleurs, qui sait si son projet de metaverse atteindra les attentes espérées? Car, à travers le metaverse, Facebook collectera plus de données personnelles des utilisateurs mais aussi leurs moindres gestes.
David Willy PIERRE
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