Elon Musk souhaite que le procès du contentieux entre lui et Twitter (dans l’affaire de son rachat mort-né) soit renvoyé en début 2023, précisément en février. À cette fin, un recours en justice a été déposé par ses avocats la semaine dernière.

Les avocats d’Elon Musk ont déposé un recours en justice visant le contentieux entre leur patron et Twitter, il y a seulement quelques jours, alors que celle-ci a déposé une demande d’accélération des procédures judiciaires à l’encontre de M. Musk. Tout a commencé avec l’offre de rachat de la compagnie faite par le milliardaire en avril dernier. Une offre qui s’élevait à 44 milliards de dollars. 

Le patron de Tesla et de SpaceX s’est par la suite rétracté après avoir déclaré que sa demande concernant les informations sur les « faux comptes actifs de Twitter » n’a pas été satisfaite. De son côté, Twitter a démenti en bloc les accusations du milliardaire et a souligné qu’il n’y a que 5% de « faux comptes » sur le réseau social alors que le milliardaire estimait qu’ils étaient aux environs de 20 %.

D’un côté, les responsables de Twitter veulent que le procès commence en septembre prochain, dans le but de mettre fin à cette période de crise et d’incertitude au sein de la compagnie. Car l’entreprise est quasiment paralysée et a chuté en bourse dès l’annonce du retrait de l’offre de M. Musk. D’un autre côté, le milliardaire et ses avocats veulent que le procès s’ouvre le 13 février de l’année prochaine. Car, selon eux, ce dossier contient des éléments complexes à examiner, notamment le nombre de faux comptes…

« Faux comptes » ou « hypocrisie et mauvaise foi »

Alors que le patron de Tesla et de SpaceX accuse Twitter de ne lui avoir pas donné d’informations “fiables” sur les “faux comptes”, les dirigeants de l’entreprise l’accusent en revanche “d’hypocrisie” et “de mauvaise foi”. Car dans le recours déposé, les avocats du milliardaire mettent en évidence les « montagnes de données » à analyser concernant les faux comptes. Tout ça dans le but de savoir si M. Musk a raison ou tort en ce qui concerne le nombre de faux comptes, de spams ou encore de comptes automatisés communément appelés « bots ».

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Quant aux avocats de Twitter, ils ont expliqué que le patron de Tesla « a prétendu ‘suspendre’ l’accord en attendant de satisfaire des conditions imaginaires, failli à son obligation de trouver des financements (…), enfreint son devoir de réserve (et) utilisé des informations confidentielles à de mauvaises fins ». Ils indiquent également que « Twitter a subi et va continuer de subir des dommages irréparables à cause de ces forfaits ». Une audience préliminaire est annoncée pour mardi prochain, devant un tribunal spécialisé en droit des affaires dans l’État du Delaware (États-Unis).