Le monde bouge, et la covid19 nous a montré qu’il était grand temps d’accepter l’évidence des choses : Le futur est numérique.
Les billets, qui sont des outils indispensables pour le fonctionnement des économies, se sont vu réduire en circulation de masse, par le fait qu’ils étaient des canaux de propagation de la covid19.
L’argent virtuel, la crypto monnaie, dont le concept est en mouvance depuis 2008, a donc été d’un grand secours, face à ce problème pesant.
C’est cette problématique d’envergure universelle qui a été posée lors du sommet de la Finance et de la Technologie, le vendredi 16 avril. Ayant pour modérateur Jean Marie Altema, cette causerie a été animée par Daniel Silva et Carmelle Cadet.
Daniel Silva, un professionnel qui porte les causes liées à l’autonomisation économique, à la formation, aux sciences et à la technologie, pouvons nous lire sur son compte LinkedIn, s’est tenu d’expliquer le rôle de la monnaie ( de manière générale) dans l’économie : “Unité de compte, moyens de paiement, réserve de valeur” , énumère-t-il. Il poursuit pour expliquer que la monnaie (de manière générale) supporte l’intégrité financière et stabilise l’économie, tout en précisant qu’il faut que cette monnaie soit la monnaie officielle d’utilisation.
A partir de 2008, l’univers de la monnaie connaîtra un vrai détour de part l’utilisation des blockchains, les livres électroniques qui gardent l’enregistrement des transactions.
Pour Daniel Silva, ce détour implique une étude approfondie de la monnaie digitale, désormais répandue. Selon lui, il faut associer à toute monnaie virtuelle un ” purpose”. C’est-à-dire définir ses fins et aboutissements, et pouvoir l’associer à un secteur particulier. Qu’il s’agisse d’une monnaie virtuelle liée au pétrole, à la technologie ou aux ressources naturelles, toute monnaie virtuelle doit être liée à une ressource particulière sinon, elle perdra de la valeur.
Il continue pour expliquer qu’il faut un effort collectif et la participation de plusieurs secteurs en vue de mettre sur pied la nouvelle monnaie virtuelle d’Haiti, Bitkob. En dehors de l’aspect technologique mais surtout et plus encore, vis-à-vis de la valeur de cette monnaie sur le marché.
Si la monnaie virtuelle permet aux banques centrales de faire face au problème lié aux contrefaçons, Carmelle Cadet, Présidente et fondatrice de l’EMTECH, soutient que les banques, au-delà du fait qu’elles doivent s’accorder à cette nouvelle réalité, doivent voir en cela une opportunité. Celle de l’innovation. Car, poursuit-elle, “les banques ne peuvent pas résoudre tous les problèmes, mais elles peuvent pousser encore plus loin l’innovation. Elles peuvent mettre en valeur cette crypto monnaie par le tourisme, par des ressources propres au pays”.
Somme toute, cette causerie sur les défis des banques centrales a été l’occasion de soulever les enjeux cruciaux liés à la création d’une monnaie virtuelle par la banque centrale.
Daniel Silva mit fin à son intervention en apportant une recommandation” Chercher une réserve de valeur est un point capital pour l’expansion du bitkob en Haïti”. Reste à savoir quelles mesures ont été mises en place par la banque centrale à cet effet.