Facebook avait promis de restreindre ses données collectées à l’âge, le genre et la localisation. Pourtant, le réseau social continue de violer la vie privée de ses plus jeunes utilisateurs.
Une fois de plus, Facebook, désormais Meta, fait l’objet d’accusations. En effet, le Wall Street Journal a publié une série d’enquêtes qui mettent la société sous le feu des critiques. D’autant plus, la lanceuse d’alerte Frances Haugen a fait des révélations assez compromettantes concernant la plateforme. Entre autres, l’entreprise a été accusée de collecter les données de ses jeunes utilisateurs. De plus, elle serait consciente de nuire à la santé mentale des adolescents. Notamment, Instagram, l’une des applications de Meta, provoquerait le mal-être de nombreux adolescents.
Ces informations restaient à l’interne jusqu’aux révélations de l’ex-employée de l’entreprise. Mais, la plateforme a démenti toutes ces rumeurs à son sujet. Pourtant, en Juillet dernier, le groupe a quand même promis que les publicités ciblant les mineurs ne pourront plus s’appuyer sur leurs informations d’activité. Il faudrait donc se contenter de leur âge, leur genre et leur localisation. En plus, Intagram a adopté des mesures pour s’assurer du bien-être de ses utilisateurs, notamment les plus jeunes.
Facebook aurait donc menti…
Les organismes Reset Australia et Fairplay and Global Action Plan accusent Facebook, dans un rapport baptisé “Comment Facebook continue de surveiller les adolescents”, de ne pas respecter ses engagements.
“Alors que Facebook affirme qu’il ne permettra plus aux annonceurs de cibler sélectivement les adolescents, il semble que Facebook lui-même continue à cibler les adolescents, seulement maintenant avec la puissance de l’IA”, d’après une lettre envoyée à Mark Zuckerberg.
Lire aussi : Les jeunes quittent Facebook, Mark Zuckerberg veut les rattraper avec de nouvelles stratégies
Les activistes ont même présenté les résultats d’une étude réalisée par les chercheurs Elena Yi-Ching Ho et Rys Farthing et le journaliste Matthias Eberl. Chacun d’eux a créé un compte Facebook, dont l’un avec un profil âgé de 13 ans et un autre de 16 ans. Et, leurs informations ont été collectées à partir des onglets ouverts et des pages visitées. Pourtant, le groupe soutient qu’il n’utilise pas “les données provenant des sites web et des applications de nos annonceurs et partenaires pour personnaliser les publicités destinées aux personnes de moins de 18 ans.”
L’Intelligence Artificielle de Facebook inquiète !
Les activistes déduisent que l’Intelligence Artificielle de Facebook est un “algorithme extrêmement puissant capable de prédire les publicités avec lesquelles chaque utilisateur peut interagir.” Donc, elle peut permettre au réseau social de continuer à espionner les mineurs. D’ailleurs, une spécialiste de l’IA, Aurélie Jean a récemment mis en garde contre le métaverse de Facebook.
Lire aussi : Metaverse: Que veut faire Facebook exactement ?
“Ce que fait Facebook aujourd’hui (…) qui est d’aller collecter des informations, des données sur nos comportements sur la plateforme à travers ce qu’on aime, ce qu’on va commenter, comment on va le commenter, à qui on va être connecté… Là, il va pouvoir le faire à un degré supérieur à travers des relations sociales complètement virtualisées. Donc on va pouvoir collecter de l’information en temps quasi réel sur nos comportements.”, a déclaré la docteure en sciences sur BFM Business. Aussi, elle a invité la plateforme à revoir la régulation des algorithmes.
“Je dis “attention”, parce que Facebook va avoir une opportunité à un niveau bien plus élevé d’aller collecter de l’information sur nos comportements, nos rapports sociaux.”, conseille la docteure Aurélie Jean.
Leila JOSEPH
#BustekMedia