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Bibliothèques numériques vs Bibliothèques physiques: Quelle est la bonne formule pour les bibliothèques haïtiennes?

Tous face à leur écran, il est 11h du matin, ce vendredi 16 avril, plus d’un attendent avec impatience le lancement de cette activité virtuelle dans le cadre du 32ème anniversaire de la Bibliothèque Pyepoudre. Lancée sous le thème la “Bibliothèques actuelles à l’ère du numérique”, cette rencontre virtuelle est modérée par Maryse Bonhomme et  animée conjointement  par Jimmy Borgella, Bibliothécaire et gestionnaire culturel; Ricardo Nicolas, journaliste culturel, Bibliotechnicien. 

En effet, ce vendredi, jeunes, moins jeunes et adultes,ont répondu à l’appel dont l’un de leur leitmotiv est de pouvoir mettre une réponse à cette question qui est d’actualité depuis plusieurs années : Les librairies physiques devront-elles fermer définitivement leur porte à cause de l’expansion des livres numériques ?

Pour commencer, Jimmy Borgella s’est tenu d’orienter son analyse sur une redéfinition de l’organisation des types de services liés aux bibliothèques, afin de garder animer une certaine vie culturelle. Pour lui, la communauté aura toujours besoin d’informations, il est du devoir des responsables des  bibliothèques de créer leur  propre réalité en fonction des nouvelles réalités qui surgissent.

Menant une lutte acharnée afin que d’ici 2030, chacune des communes en Haïti soient munies d’au moins d’une bibliothèque, Jimmy Borgella, se dit être conscient que les bibliothèques doivent se plier aux nouvelles réalités afin de ne pas être en marge des outils technologiques.

” On a toujours tendance à comprendre qu’il existe une certaine rivalité entre le numérique et les bibliothèques, portant à croire que les bibliothèques devront fermer leurs portes à cause de l’expansion du numérique”, constate Jimmy Borgella. Ce qui ne devrait pas être le cas, pense ce dernier, car les bibliothèques devront simplement se lancer dans une dans une perspective d’adaptation  afin de rendre les informations disponibles peu importe les canaux (physique ou numérique).

” Il nous faut une meilleure appropriation du numérique afin d’améliorer les services des bibliothèques’’, croit-i.De  plus  faut-il également utiliser les numériques afin d’améliorer la médiation qu’offrent les bibliothèques à l’ensemble de la communauté.

Les bibliothèques étant donné qu’elles ont toujours été au cœur du développement,M. Borgella pense qu’une obligation s’impose aux acteurs qui devront trouver des stratégies afin d’harmoniser les contenus numériques et les contenus physiques, car le numérique nous apporte un bonus pour la diffusion du savoir et nous devons l’utiliser.

De son côté, Ricardo Nicolas, Bibliotechnicien et journaliste culturel croit que

 ” Le numérique représente un atout pour les bibliothèques haïtiennes”.

Dans son intervention, Ricardo Nicolas a analysé à la loupe l’avènement du numérique et son impact sur les bibliothèques. Il entend que le numérique n’a aucun impact négatif sur les bibliothèques. Il soutient que, contrairement à ce que l’opinion commune fait croire ” une bibliothèque n’est pas un dépôt de livres”. Elle permet bien au contraire une démocratisation de l’accès aux documents et à la lecture. 

Par ailleurs, M. Nicolas, durant son intervention a pris le soin de mentionner que les bibliothèques ne logent pas uniquement des livres, mais également des documents divers. il en a profiter pour faire une classification de ces documents:  

– Les documents imprimés

– Les documents audio et audiovisuels

– Les documents graphiques ( photographies et planches)

– Les documents numériques

Selon le bibliotechnicien, la numérisation va vers un débat qui n’a pas été pris en compte : Le droit d’auteur. ” Quoiqu’il existe des efforts de la Bibliothèque Nationale d’Haïti pour numériser les fonds, on peut pas les faire sans un accord, l’accord de l’auteur en question. D’où le respect des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle.” avance-t-il.

La numérisation représenterait un atout pour les bibliothèques haïtiennes car selon Ricardo Nicolas, cela rendrait plus accessible les catalogues.

Il ajoute pour dire qu’il n’y a pas de bibliothèque sans animation. Grâce au numérique, les bibliothèques pourront créer des activités supplémentaires autour des ouvrages, dans le souci de créer de la médiation culturelle pour activer les nouveaux adhérents et surtout retenir les anciens par des expositions culturelles, des ateliers, des colloques, des débats en ligne etc.

” Il faut voir la bibliothèque en dehors des murs” cette phrase de Claudie Tabet, emprunté par Ricardo Nicolas pour expliquer qu’il est grand temps de penser à une bibliothèque 3.0. Car, il ne peut y avoir de bibliothèque sans une politique d’animation.

Cette activité une causerie virtuelle riche et fructueuse a été l’occasion pour la bibliothèque de Pyepoudre de lancer un message vibrant ” Pas de rivalité entre le numérique et les activités de bibliothèque physique”. Mais plutôt elles complètent.

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